Histoire de passer le temps
Le “Code Noir” - Corps de travail chinois - Raymond Isidore, le « Pique-Assiette ».
10 mai 2001 : le Sénat français adopte la loi Taubira et reconnait officiellement l'esclavage comme un crime contre l'humanité, soit 159 années après son abolition. Depuis, en France, cette journée nationale des mémoires de la traite des noirs et de l'esclavage invite à commémorer et honorer le souvenir des victimes et esclaves.
Cette semaine à Histoire de passer le temps, Solange Lafolle retrace, en première partie d'émission, l’instauration et la mise en application d’une législation telle que promulguée par le “Code Noir” (1685 à 1848), et ses impacts sur la psychologie transgénérationnelle.
En deuxième partie, Julia Godart nous invite à explorer l'histoire méconnue de ces 140 000 travailleurs chinois recrutés par les gouvernements français et britannique dès 1916. Trois semaines avant la fin de la Première Guerre mondiale, Le Panthéon de la Guerre, alors la plus grande peinture au monde, fut dévoilé au public à Paris. Après la bataille de la Marne en septembre 1914, les artistes français Pierre Carrier-Belleuse et Auguste François-Marie Gorguet avaient voulu représenter une France victorieuse entourée de ses alliés. Cependant, en 1917, les États-Unis étant entrés en guerre, les artistes durent remanier leur œuvre presque achevée pour y inclure les Américains, effaçant ainsi une scène préexistante, celle du Corps de travail chinois. Même dans cette œuvre commémorative censée symboliser l'unité, leur effacement témoigne de la manière dont la guerre « a été commémorée — et oubliée ». Mais qui étaient ces travailleurs chinois et pourquoi étaient-ils présents en Europe pendant la Première Guerre mondiale ?
Enfin, en dernière partie d'émission, Julie Mermet nous parle de Raymond Isidore, surnommé alors « Pique-Assiette ». De 1935 à 1964, ce balayeur du cimetière de la ville française de Chartes a passé « 33 ans de travail en dehors de ses journées, 29000 heures de travail » et utilisé « 4 millions de débris de vaisselles, soit 15 tonnes » pour construire et décorer son espace de résidence. Son travail intrigue ses contemporains. Il est traité de fou. Mais bien vite, la maison Picassiette fascine les visiteurs, attire les photographes et vidéastes pour son impression esthétique unique, incitant à la rêverie.
Feuille de route
Tous les épisodes
L’agriculture au Québec, de 1914 à 1945 – La pratique judiciaire de la torture au Moyen Âge – La première croisade (partie 2)
Cette semaine, à Histoire de passer le temps, Pierre-Luc Noël réalise la deuxième partie de son exposé sur l’agriculture au Québec. Cette fois-ci, il nous explique comment et pourquoi, de 1914 à 1945, l’agriculture au Québec passe d’un modèle traditionnel a un modèle industriel. Mickaël Aubin-Jobin revient sur la pratique judiciaire de la torture au Moyen Âge et Alexandre Haché, dans le cadre de sa série de chroniques sur les croisades, nous explique les conséquences du prêche pour la croisade du Pape Urbain II au concile de Clermont.
Spécial 350e épisode – La musique classique à Paris au XVIIIe siècle – La présence américaine à l’Exposition universelle de 1867
Cette semaine, pour ce 350e épisode d’Histoire de passer le temps, Marjorie Charbonneau nous raconte – en musique – comment, dans le Paris du XVIIIe siècle, qui accueille des compositeurs tels que Rameau, Piccinni, Haydn et Gluck, le style galant laisse sa place à celui de la période classique. Sophie Quirion nous parle d’une innovation présentée lors de l’Exposition universelle de 1867. Les États-Unis, tout juste sortis de la guerre de Sécession, présentent deux bâtiments d’apparence ordinaire : une maison et une école préfabriquées. Au-delà de l’aspect révolutionnaire sur le plan de la construction, les Américains en profitent pour mettre de l’avant la prospérité de la conquête de l’Ouest.
Le Congrès américain et le « government trifecta » – L’agriculture au Québec, des origines à 1914 – Histoire de la guitare
Cette semaine, à Histoire de passer le temps, Samuel Bernard nous explique le concept de « government trifecta » dans le système politique américain et le fonctionnement du Congrès. De plus, Pierre-Luc Noël revient sur l’histoire de l’agriculture au Québec, des origines à 1914 et Émilie Bédard nous propose une histoire de la guitare et discute de la place qu’occupe cet instrument au sein de la musique classique.
Pecunia ex machina : l’invention de la dette souveraine (partie 1)
Cette semaine, à Histoire de passer le temps, Maxime Tessier nous présente le premier épisode de sa série intitulée Pecunia ex machina : l’invention de la dette souveraine, cette innovation apparue au Moyen Âge. Alliant histoire et économie, il n’hésite pas à invoquer Saint Thomas d’Aquin, Fibonacci et Dante Alighieri pour nous faire comprendre les rouages de cette invention.
Les magasins Archambault – Les Sœurs Grises – La première croisade (partie 1)
Cette semaine, à Histoire de passer le temps, Joel Bienvenue revient sur l’histoire des magasins Archambault et sur celle de leur créateur, Edmond Archambault. Jean-Philip Desjardins Warren nous parle de la communauté religieuse féminine des Sœurs Grises et du rôle social qu’elle a joué dans le Montréal du milieu du XIXe siècle. Alexandre Haché nous présente quant à lui le contexte politique et religieux de l’Europe du XIe siècle, lequel conduira à la première croisade.